Crues et inondations
L'inondation est le risque naturel principal en France. Pour des raisons économiques, sociales ou foncières, une partie de nos rivières ont été aménagées ou déviées, augmentant parfois la vulnérabilité des populations et des biens. Cependant, l'inondation fait partie du cycle normal de fonctionnement d'une rivière, elle est nécessaire au maintien ou à l'amélioration de sa qualité.
Une crue, quésaco ?
La crue constitue une montée plus ou moins rapide du niveau d’eau d'une rivière, souvent suite à un événement météorologique. Elle est directement liée à 4 facteurs naturels : la quantité d’eau reçue, le ruissellement (selon le type de sol, l’occupation, l’intensité de l’épisode pluvieux), le temps nécessaire à une goutte d’eau pour rejoindre le cours d'eau, la vitesse de propagation de la crue (en fonction des aspects physiques du lit : pente, largeur, boisement, etc).
Lit mineur ou lit majeur ?
Le lit mineur est le lit de la rivière en période normale et de basses eaux, le haut des berges constituant sa limite. Le lit majeur est la zone occupée par le cours d’eau lors des épisodes de crues débordantes, sa limite étant définie par les plus hautes eaux connues.
Qu’est-ce qu’une inondation ?
Une forte crue peut se traduire par un débordement de la rivière hors du lit mineur : elle s'étend dans son lit majeur, on parle alors d’inondation. Elle peut se qualifier via quatre paramètres : la hauteur d’eau, le débit, la vitesse du courant et la durée de la crue. Suite à l'inondation, ces 4 paramètres permettent de définir sa période de retour (crue décennale, centennale, etc.). Plus cette période est grande, plus les débits et l’intensité sont importants. Sur les rivières du bassin versant de la Save, des crues intenses voire catastrophique se produisent généralement de mai à juillet. La crue de référence est la crue des 7 et 8 juillet 1977.