Des assecs sans précédent...
Avec un hiver particulièrement sec, des températures estivales caniculaires répétées et une absence de précipitations significatives depuis des mois, l’année 2022 traverse un épisode de sécheresse sans précédent.
Records battus
La moyenne des températures atteintes cet été, sur la période d’avril à octobre, a dépassé les records atteints en 2003. Météo France a noté des anomalies dépassant les 5°C. Le mois d’octobre a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures de températures. Le déficit de pluie depuis le mois d’avril est d’environ 35 %, du jamais vu depuis les années 60.
Des conséquences sur les écosystèmes
Les conséquences de cette sécheresse sont nombreuses : impact non négligeable sur les milieux aquatiques, élévation de la température de l’eau, fragmentation des cours d’eau empêchant les déplacements d’espèces, mortalité de certains taxons de la biodiversité, concentration des polluants, développement de cyanobactéries ou encore prolifération de certaines espèces invasives. Sur le bassin versant de la Save, 40 % des rivières ont connu des assecs. Seuls 10 des principaux cours d’eau sont restés partiellement en eau, dont certains présentant seulement des flaques : la Save, la Gesse, l’Aussoue, la Bernesse, la Seygouade, la Saügle, le Laurio, le Ribarot, l’Arsène et le Rémoulin.
La Boulouze à Pébées (à gauche, le 21 septembre 2021 / à droite, le 12 octobre 2022)
L'Esquinson à Samatan (à gauche, le 21 septembre 2021 / à droite, le 12 octobre 2022)
Le soutien artificiel du débit des cours d’eau
La réalimentation, via le système Neste, de certains cours d’eau du bassin versant a été sollicitée de manière intensive et dans des proportions inégalées, dès le début de l’été. Cela a ainsi permis de soutenir artificiellement les débits de la Save de la Gesse, de l’Aussoue, de la Bernesse, de la Seygouade, de la Saügle et de l’Arsène. Les retenues qui participent à ce soutien d’étiage sont à leur plus bas niveau connu, entre 10 et 40% de remplissage seulement.
Un problème dans toute la France
Au niveau national, 93 départements sur 96 étaient concernés par une vigilance et des arrêtés de crise étaient encore effectifs dans 70 départements jusqu’au 31 octobre. Les restrictions ont concerné tous les types d’usages économiques dont agricoles et industriels mais également domestiques.
La sècheresse perdure toujours en ce début de mois de novembre et l’ensemble des acteurs de l’eau se mobilise aujourd’hui pour organiser les retours d’expérience. Il conviendra d’échanger pour anticiper au mieux d’éventuels nouveaux évènements climatiques de ce type.